Championnats du Monde Cyclisme Esport UCI Zwift : Moolman-Pasio et Osborne signent une grande première à Watopia

déc. 9, 2020, 18:46

Ashleigh Moolman-Pasio et Jason Osborne ont remporté les premiers Championnats du Monde Cyclisme Esport UCI Zwift, disputés mercredi dans le monde virtuel de Watopia. La Sud-Africaine et l’Allemand ont imposé leur puissance pour conquérir les maillots arc-en-ciel décernés à l'occasion de cette première édition qui a rassemblé 132 participants connectés autour du monde pour s'affronter sur 50,035 km en parcourant un peu plus d'un tour et demi du circuit « Figure 8 Reverse ».

 

 

“C'est vraiment formidable, s'est réjouie Ashleigh Moolman-Pasio au moment de célébrer sa victoire et son 35e anniversaire. Je n'étais pas une grande fan de l'entraînement virtuel avant le confinement, mais j'ai été convertie et je suis très fière de remporter les premiers Mondiaux Esport. Je sais que c'est quelque chose de relativement neuf, mais ça va devenir immense. Avec le temps, de plus en plus de monde va se convertir. Il y a de grandes choses à venir, et je suis fière de faire partie de ce mouvement."

 

“C’était une expérience complètement nouvelle pour moi, a expliqué Jason Osborne. J’ai déjà couru sur Zwift ,mais cet événement était beaucoup plus important. Le plateau était relevé avec des coureurs d’élite. J’ai simplement essayé de rester calme, de rester au sein du peloton, et j’ai tout gardé pour le final.”

 

Les Américaines se montrent, Moolman-Pasio conclut

La course féminine s'est élancée en milieu d'après-midi pour les fans sud-africains qui ont suivi Moolman-Pasio au sein d'un peloton de 54 coureuses pour l'épreuve Femmes Elite. Elles représentaient 18 nations , accompagnées d’une équipe “wildcard”, et on comptait parmi elles plusieurs Championnes du Monde UCI déjà sacrées dans différentes disciplines avant d’affronter ces premiers Championnats du Monde Cyclisme Esport UCI : les Néerlandaises Anna van der Breggen, Annemiek van Vleuten et Kirsten Wild, les Britanniques Sarah Storey et Elinor Barker, la Danoise Annika Langvad…

 

 

Avec environ une heure de course devant elles, les participantes ont immédiatement imprimé un rythme élevé. Elles se sont rapidement retrouvées dans la première ascension du jour, la montée du Zwift KOM Reverse, avant la montée du Zwift KOM au bout de 20 km. Ces deux difficultés présentent une pente maximale de 8 %. Chacune figurait deux fois au programme en vue d’une arrivée au sommet de la deuxième ascension du Zwift KOM.

 

La course s’est décantée dans les premières difficultés du jour. Le groupe de tête ne comptait plus que 25 coureuses à l’issue du premier tour. La Sud-Africaine Ashleigh Moolman-Pasio se montrait déjà bien en jambes à l'avant. Les coureuses américaines tentaient d’imposer leur présence (9 partantes) autour de Lauren Stephens, une des principales favorites du jour, tandis que de grandes championnes comme Van Vleuten étaient distancées.

 

L’Américaine Jacquie Godbe a augmenté l’allure en produisant plus de 8 watts/kg dans l’avant-dernière ascension. Kristen Kulchinsky a pris le relais à 14 km de l’arrivée, avant une nouvelle accélération de leur compatriote Courtney Nelson avec l’aide d’un power-up “poids léger”.

 

Godbe et Moolman-Pasio ont accéléré à nouveau dans les 3 derniers kilomètres. L'Américaine Christie Tracy a utilisé son bonus "poids léger" pour attaquer les 900 derniers mètres, en montée, avec une avance de 4''.

 

Moolman-Pasio a produit son effort sur les pentes les plus sévères de la dernière ascension. L'Australienne Sarah Gigante est parvenue à la suivre, mais la Sud-Africaine a poursuivi son effort jusqu'à la ligne pour s'imposer devant Gigante et la Suédoise Cecilia Hansen. Lauren Stephens a dû se contenter de la 4e place. Moolman-Pasio a parcouru les 50,035 km du jour en 1h13'27'' avec une puissance moyenne de 4,4 watts/kg.

 

 

Le Canada et la Belgique font monter la pression, Osborne frappe au bon moment

Le peloton masculin s’est élancé sur le même parcours alors que Moolman-Pasio prenait la mesure de ses rivales. On comptait à nouveau de nombreux champions consacrés dans différentes disciplines : le Français Jordan Sarrou, les Belges Eli Iserbyt et Victor Campenaerts, les Britanniques Edward Clancy et Tom Pidcock, ou le Canadien Lionel Sanders.

 

La course des Hommes Elite a épousé un scénario similaire à celui de l’épreuve féminine, des coureurs de renom étant régulièrement distancés en raison du rythme intense imposé dès le départ. A l'occasion de ses quatrièmes Championnats du Monde UCI de l'année, Tom Pidcock a accéléré à 18 km de l'arrivée, mais le groupe principal a rapidement réagi derrière la jeune star britannique.

 

L'intensité est montée d'un cran lorsque l'Australien Freddy Ovett, vainqueur d'étape lors du Tour de France Virtuel l'été dernier est passé à l'offensive au moment d'entrer dans les 15 derniers kilomètres. Cette accélération a été suivie par de nombreuses autres attaques, les équipes belge et canadienne se montrant parmi les plus actives en tête de peloton.

 

 

Les offensives se sont poursuivies jusqu’à ce que le détenteur du Record de l’Heure UCI, le Belge Victor Campenaerts, atteigne le pied de la montée finale en tête d’un groupe réduit. L’Allemand Jason Osborne a parfaitement choisi son moment pour faire la différence avec un effort à plus de 12 watts/kg. Il s’est offert le maillot arc-en-ciel en 1h05’15’’ (4,7 watts/kg en moyenne) devant deux Danois : Anders Foldager et Nicklas Pedersen.