Championnats du Monde Route UCI à Innsbruck-Tirol : les coureurs autrichiens ont hâte !

Rares sont les occasions où les cyclistes peuvent défendre leurs couleurs nationales, mais les Championnats du Monde UCI leur offrent ce privilège. C’est encore plus rare de pouvoir le faire devant son public. C’est pourtant bien ce que feront les coureurs autrichiens à compter du 23 septembre, lorsque démarreront les Championnats du Monde Route UCI à Innsbruck-Tirol.Bernhard Eisel, vétéran de l’UCI WorldTour et membre de l’équipe Team Dimension Data, sait de quoi il parle, lui qui a représenté l’Autriche aux Championnats du Monde Route UCI en 2006, à Salzbourg, prenant la 11ème place de la course en ligne Elite masculine.

« Participer aux Championnats du Monde Route, c’est toujours quelque chose de particulier. On ne court pas pour soi, on représente son pays avec des garçons avec qui ont court parfois depuis l’enfance. J’ai disputé plusieurs éditions dans le monde entier, mais bien évidemment, à Salzbourg c’était un peu différent pour moi. Tout s’était bien passé jusqu’au dernier virage, quand un groupe s’est détaché. Je me souviens qu’on était cinq Autrichiens à passer en tête du peloton à l’entrée du dernier tour de circuit. C’est un truc que je n’oublierai jamais ».Spécialiste du sprint, Eisel ne sera pas aligné lors de l’épreuve en ligne des Championnats du Monde Route UCI d’Innsbruck-Tirol, qui empruntera un parcours très montagneux.« Je savais qu’à Innsbruck, ce serait forcément exigeant. Et dès que le parcours a été dévoilé, j’ai su que je n’y serais pas ! On a plusieurs jeunes qui montent en puissance, donc je pense qu’on alignera une équipe très compétitive lors de ces Championnats du Monde. Mais je vais rester avec eux pendant toute la semaine et suivre leurs performances depuis le bord de la route, une bière à la main ».« Il y a un peu de pression, c’est certain, mais ça ne vient pas du pays. C’est les coureurs eux-mêmes qui se la mettent. Quand on dispute des Championnats du Monde à la maison, c’est difficile de ne pas y penser... Dès que l’annonce est faite par l’UCI, on se met à cogiter. À chaque sortie d’entraînement, on y pense et on y revient. Le directeur technique national ressent aussi une certaine pression, mais il ne le montre pas. Le coureur va sentir monter la pression lui aussi, mais c’est de la pression positive ».Lukas Pöstlberger, sociétaire de l’équipe World Tour Bora-Hansgrohe, représentera l’Autriche lors de la course en ligne Elite masculine.

« Ce n’est pas tous les jours que l’on peut courir des Championnats du Monde UCI à la maison. C’est déjà un privilège de pouvoir les disputer, alors quand les deux choses arrivent en même temps, c’est vraiment unique ! »« Le circuit fait partie des plus exigeants dont je me souvienne. C’est un fait et tous les coureurs de toutes les nations vont devoir faire avec. Il faudra être très fort pour aller au bout. Je suis curieux de voir comment je me sens sur ce circuit et comment la course va se dérouler ».« Je suis très fier et c’est un grand honneur pour moi de faire partie de l’équipe qui affrontera les meilleurs cyclistes du monde devant mon public. Même si je n’ai pas vraiment les qualités requises pour ce parcours, je ferai de mon mieux pour soutenir notre leader, Patrick Konrad, et rendre encore plus inoubliables ces Championnats du Monde. »« En Autriche, le cyclisme est en train de progresser, lentement mais sûrement. On recommence à faire confiance à notre discipline et il y a plus de contacts entre les cyclistes et le public. Cet événement nous motive énormément et nous permet de nous montrer, de mettre en avant notre passion et de faire voir la beauté du cyclisme à nos compatriotes. J’espère que cela mettra la communauté du cyclisme sur le devant la scène et fera naître de nouvelles vocations ».Matthias Brändle, sociétaire de l’équipe Trek-Segadredo, qui représentera l’Autriche en contre-la-montre masculin Elite, va dans le même sens.

« C’est en soi merveilleux que les Championnats du Monde se déroulent à Innsbruck, à seulement 120 kilomètres de chez moi. Ce sera une course difficile, mais tout le monde pourra admirer la beauté des montagnes autrichiennes. Je pense qu’il y aura beaucoup de monde sur le bord des routes, parce que l’Italie et l’Allemagne sont tout près ».« En tant que coureur, on n’a pas mille occasions de disputer des Championnats du Monde à la maison, donc c’est vraiment spécial ! Je vais prendre part au contre-la-montre par équipe et au contre-la-montre individuel. Je suis remonté à bloc et j’espère pouvoir bien récupérer de la Vuelta pour réussir un bon résultat devant mon public ».