BMX : un sport, deux univers passionnants

avr. 25, 2019, 15:35

 

BMX signifie Bicycle Motocross, un terme dérivé des courses à moto sur des pistes en terre. Lorsqu'un athlète dit faire du BMX, cela peut avoir plusieurs sens. Les compétiteurs des deux disciplines majeures, le BMX Racing et le BMX Freestyle, emploient les uns et les autres le terme « BMX » pour décrire leurs activités. Le BMX se divise pourtant donc en deux spécialités bien distinctes : le Racing et le Freestyle. Voici les points communs qui les rassemblent et les différences qui les distinguent.

Le BMX Racing est un sprint à toute allure, au coude-à-coude, sur de courtes distances, et il s'agit de rallier l'arrivée le plus vite possible en franchissant des bosses, des sauts et des virages. Les pistes varient, avec différentes combinaisons de sauts longs, techniques ou courts, et des virages relevés. Les vélos sont légers, avec une seule vitesse, un cadre en aluminium avec un frein arrière et des roues de 20 pouces : ils sont conçus pour l'accélération et la vitesse, et sont donc rigides, stables et maniables.

Le BMX Freestyle se pratique quant à lui avec des vélos qui semblent similaires au premier regard, mais ceux-ci diffèrent des premiers sur de nombreux plans si on les regarde de plus près. Ils sont plus lourds, habituellement avec un cadre en chromoly, pour supporter les chocs, et n'ont pas de freins ou un frein arrière uniquement. Mais comme les vélos de BMX Racing, ils n'ont qu'une vitesse et des roues de 20 pouces.

En BMX Freestyle, il s'agit de réussir des figures. On cherche la performance, plutôt que la vitesse. Il existe plusieurs disciplines dans le Freestyle : Park, Flatland, Dirt, Miniramp, Street, Vert et Big Air. Le Park et le Flatland sont tous deux maintenant régis par l’UCI.

Le Freestyle est un sport de haut niveau, mais de nombreux riders le considèrent avant tout comme un style de vie : il s'agit moins de récolter des points que de s'épanouir personnellement. Apprendre des figures, tourner des vidéos, construire des rampes, se lancer dans des expéditions et passer du bon temps sont des éléments consubstantiels au BMX Freestyle. Les différences entre le Racing et le Freestyle sont significatives, mais tous les pratiquants partagent le même plaisir quand il s’agit d’enfourcher leurs vélos aux roues de 20 pouces.

 

Si le BMX Racing est une discipline olympique depuis Pékin 2008, le BMX Freestyle Park, lui, va faire son apparition aux JO de Tokyo 2020. Grâce à son intégration par l’UCI, une structure a été développée pour que la spécialité soit prête pour les prochains Jeux. Les qualifications olympiques ont débuté le 1er novembre 2018 et s'achèveront le 12 mai 2020. Durant cette période, les athlètes pourront accumuler des points pour que leur nation soit présente à Tokyo. Le nombre de riders présents au Japon sera limité (neuf hommes et autant de femmes), mais on peut s’attendre à ce que l'impact de cette discipline soit considérable. Les Championnats du Monde Urban Cycling UCI et les manches de la Coupe du Monde UCI apporteront l'essentiel des points, mais des compétitions comme les Championnats Nationaux et les événements de classe 1 comptent également pour les Classements de Qualification Olympique.

Après plusieurs Championnats Nationaux et événements de classe 1 organisés plus tôt cette année, la première manche de la Coupe du Monde BMX Freestyle Park UCI 2019 s'est tenue à Hiroshima, au Japon, du 19 au 21 avril. L'évolution des Classements de Qualification Olympique du BMX Freestyle sera suivie avec de plus en plus d'attention à l'approche de mai 2020 et de la fin de la période de qualification. La nation la mieux classée chez les Hommes et chez les Femmes pourra envoyer deux athlètes aux Jeux Olympiques. L'Australie, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont les nations fortes de la catégorie Hommes, mais on retrouve aussi des riders très performants au Venezuela, en Croatie et au Costa Rica. Il ne faudrait pas oublier l’Allemagne, très bien représentée dans la compétition Park féminine à Hiroshima, tout comme le Japon, pays hôte de la manche nipponne.

A Hiroshima, l'Australien Brandon Loupos s'est illustré avec un run victorieux incroyable dans les finales de BMX Park qui ont donné le ton de la direction prise par la discipline et montré ce qu’il est possible de faire dans la limite de temps de 60 secondes : double backflips, cashroll, 1080 spins, flair 540s, des frontflips, 900 spins sur le quarterpipe, 360-double flips en marche arrière sur le tremplin, flipwhip sur la spine...

L’Américaine Hannah Roberts a décroché les 1’000 points UCI disponibles en remportant la manche japonaise de la Coupe du Monde BMX Freestyle Park UCI. Le niveau dans la catégorie Femmes s'élève rapidement, et le nombre accru d'inscriptions au Japon constitue un indicateur du développement de la spécialité dans cette catégorie.

Alors si quelqu’un dit qu'il fait du BMX, vous devriez vous demander : Racing ou Freestyle ? Il s'agit peut-être de deux mondes différents, mais proches à la manière de jumeaux. Les deux sont désormais inscrits au programme olympique et on retrouve des deux côtés des riders professionnels bénéficiant du soutien de leur équipe. Si vous désirez vous mettre au BMX, il faut d'abord vous procurer le vélo idoine, avant de voir quelle orientation vous convient le mieux. BMX Racing ou BMX Freestyle,  les deux sont d’excellents choix. Essayez, crochez et amusez-vous.