Centre Mondial du Cyclisme UCI : un terrain d’apprentissage pour des entraîneurs de huit pays

juil. 25, 2019, 09:22

Dans le but de développer au mieux le cyclisme dans leur pays, huit entraîneurs ont pris leurs quartiers au Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI, à Aigle (Suisse), pour y suivre quatre semaines de formation intensive.

Originaires d’Afrique du Sud, d’Australie, de Pologne, d’Israël, de Syrie, de Hongrie, de Hong Kong et de Malaisie, les entraîneurs suivent la formation – dispensée par des Experts UCI – pour obtenir le Diplôme d’Entraîneur du CMC UCI, qui s’articule autour d’un mélange de théorie et de pratique.

Le stage d’entraînement réunissant 65 jeunes athlètes au Centre Mondial du Cyclisme UCI dans les disciplines olympiques de la route, de la piste, du mountain bike et du BMX constitue une excellente occasion pour les entraîneurs de gagner en expérience pratique aux côtés de leurs homologues professionnels du CMC UCI.

Les huit entraîneurs ont des expériences et des cultures d’entraînement très différentes, ce qui est une force pour le groupe : ils peuvent échanger des idées, les problèmes rencontrés et des meilleures pratiques tout au long de la journée.

 

 

Brett Aitken : athlète olympique devenu entraîneur

A son palmarès, l’Australien Brett Aitken compte trois médailles olympiques (y compris l’or sur la Madison aux JO de Sydney en 2000) et un titre de Champion du Monde UCI (poursuite par équipes en 1993). Mais l’ancien athlète, aujourd’hui entraîneur, a soif de connaissances : « On ne s’arrête jamais d’apprendre, explique-t-il. Personne n’a de recette magique, et j’essaie d’apprendre plusieurs perspectives quant à l’entraînement. »

Brett Aitken est l’entraîneur cycliste principal au sein de l’Institut du Sport d’Australie du Sud (SASI), qui soutient le programme national. Outre l’identification des talents et la supervision des programmes cyclistes pour l’ensemble des disciplines, il a pour mission d’accompagner les coureurs Juniors dont le but est de rejoindre l’équipe nationale.

Déjà titulaire d’une accréditation d’entraîneur de niveau 2 de Cycling Australia, Brett Aitken a terminé la formation d’entraîneur performance et leadership de l’Institut Australien du Sport et il est désormais déterminé à décrocher la plus haute qualification.

 « L’accréditation de niveau 3 est très rare en Australie, et je veux acquérir cette expérience supplémentaire. L’obtenir, qui plus est à l’UCI, signifie être titulaire d’une qualification reconnue dans le monde entier », a déclaré l’ancien athlète olympique, pour qui le rôle d’entraîneur est venu longtemps après avoir pris sa retraite de la compétition Elite. C’est finalement un problème de santé qui l’a forcé à raccrocher son vélo – temporairement, cela dit – et à essayer d’aider la nouvelle génération de cyclistes.

 « Je ne m’étais jamais rendu compte que ça me plairait autant... partager tout ce que je savais pour aider d’autres athlètes et les voir gagner une première fois, c’est incroyable ! »

Pour lui, le rôle d’entraîneur est en constante évolution, et chaque détail rentre en compte, notamment les données scientifiques, la physiologie, la biomécanique, la nutrition et la récupération.

Après cette formation au CMC UCI, Aitken restera à Aigle afin d’aider le groupe de pistards Juniors qui se prépare pour les Championnats du Monde Piste Juniors UCI de Francfort-sur-l’Oder (Allemagne) organisés du 14 au 18 août.

Ka Ming Shiu : déterminé à développer le talent de Hong Kong

Ancien sprinteur sur piste professionnel, le Hongkongais Ka Ming Shiu a pris sa retraite en 2014 avant de se tourner vers le rôle d’entraîneur. Actuellement Manager Entraînement et Développement pour l’Association Cycliste de Hong Kong, il entraîne l’équipe nationale Juniors et il est responsable du programme de développement local. Titulaire des Certificats d’Entraîneur UCI de niveau 1 et 2 dans son pays, il a saisi sa chance pour suivre la plus haute qualification au CMC UCI.

 « J’ai été athlète de haut niveau, je connais donc l’importance d’avoir un bon entraîneur. La science apporte énormément, tout comme la communication et la créativité, s’assurer que les athlètes s’amusent à l’entraînement », déclare Ka Ming Shui, lui qui a passé la majeure partie de sa carrière à s’entraîner en Chine continentale.

Actuellement inscrit dans un cursus de Master universitaire d’entraîneur sportif, il écrit un mémoire sur la gestion des affaires dans le monde du sport ; sa motivation principale est de constituer un effectif de jeunes athlètes franchissant les échelons jusqu’au niveau international.  

 « A Hong Kong, nous n’avons pas de jeunes coureurs qui percent, et j’aimerais remédier à ce problème. Je veux approfondir mes connaissances au CMC UCI. »