Mountain bike : les meilleurs spécialistes de cross-country olympique font l’éloge du parcours de Tokyo 2020

oct. 11, 2019, 14:13

Remportée par la Suissesse Jolanda Neff chez les Femmes et par son compatriote Nino Schurter côté masculin, l’épreuve test de mountain bike organisée en vue des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, disputée dimanche à Izu, au Japon, a été plébiscitée par les coureurs.

L’épreuve test de mountain bike cross-country olympique (XCO) disputée à 150 kilomètres au sud de Tokyo a attiré du très beau monde : parmi les 42 femmes et 47 hommes qui ont pris le départ, figuraient notamment la double Championne du Monde UCI  Pauline Ferrand-Prévot (France), l’ancienne Championne du Monde UCI Jolanda Neff (Suisse), Nino Schurter (Suisse), Champion Olympique et huit fois Champion du Monde UCI, et l’ancien Champion Oympique et Champion du Monde UCI Jaroslav Kulhavy (République tchèque).

Jolanda Neff s’est imposée devant Sina Frei (Suisse) et Anne Terpstra (Pays-Bas) chez les Femmes, tandis que Nino Schurter devançait Victor Koretzky (France) et Luca Braidot (Italie) chez les Hommes.

Le parcours (une boucle de quatre kilomètres effectuée cinq fois), tracé dans un décor naturel partiellement boisé, propose des ascensions raides et des dévers exigeants parsemés de racines et de pierres. La présence de plusieurs types de surfaces – herbe, gravier, piste – fera du choix des pneumatiques un élément clé. Deux passages pierreux et l’impressionnant « Sakura Drop » mettront par ailleurs les nerfs des compétiteurs à rude épreuve.   

Le Champion Olympique en titre n’a pas tari d’éloges sur le parcours : « C’est un tracé très exigeant, j’ai été surpris, a reconnu Nino Schurter. Les montées très raides s’enchaînent et ne permettent pas de récupérer. Il faut être présent du début jusqu’à la fin. C’est ce que j’ai fait en prenant la tête du groupe dans la descente du dernier tour. Je pense qu’il fera plus chaud et qu’il y aura moins de vent l’an prochain. Il faudra s’imposer rapidement, parce que je ne vois pas une arrivée groupée comme aujourd’hui (dimanche). 

« C’est clairement le parcours le plus relevé que j’aie connu aux Jeux Olympiques », a conclu celui qui participera pour la quatrième fois aux JO à Tokyo.

Avis partagé par sa compatriote Jolanda Neff : « Le parcours ressemble à ceux des Championnats du Monde et en Coupe du Monde, sur des terrains naturels, avec des passages en forêt, des rochers. Les obstacles même s’ils sont impressionnants restent praticables. 

« Le site d’Izu offre un parcours différent de Londres et de Rio qui étaient principalement sur herbe. Ici, on a tiré le maximum des conditions naturelles tout en gardant un site compact qui permettra aux spectateurs d’être proches de l’action. »

Le Brésilien Henrique Avancini, 5e de la course masculine, rejoint la championne suisse : « J’ai beaucoup apprécié l’environnement autour de la piste. Le public pourra se déplacer facilement d’un point à l’autre. On a pu avoir un avant-goût de leur ferveur pour notre sport, et j’attends avec impatience la course olympique. »

La Néerlandaise Anne Terpstra, 3e de la course féminine, a aussi apprécié l’atmosphère (pré-)olympique : « Mon but était de repartir avec le maximum d’informations pour préparer l’an prochain. J’ai été impressionnée par l’ambiance. C’était un test mais on se serait crues aux Jeux. L’organisation était au point, les fans venaient nous voir, et courir sur un parcours qui donne sur le mont Fuji n’est pas donné à tout le monde ! »

« On a là un parcours très différent des précédents Jeux, et les athlètes ont été un peu surpris par ce qu’on leur proposait, conclut Simon Burney, Chef de l’Off-Road à l’UCI. A l’issue des deux jours d’entraînements et de l’épreuve test le dimanche, les coureurs ont tous été séduits par le tracé, qui testera leurs qualités techniques et physiques. Izu établit un nouveau standard pour la conception et la construction de parcours de cross-country olympique aux JO. »