Journée mondiale de l’environnement : une nouvelle occasion de mettre en avant les bienfaits du vélo

juin 5, 2020, 10:28

Deux jours après la Journée mondiale de la bicyclette, nous sommes de nouveau encouragés à enfourcher nos vélos pour fêter la Journée mondiale de l’environnement (JME).

 

La JME est célébrée tous les 5 juin depuis 1974. Le thème retenu pour 2020, la biodiversité, ainsi que le slogan « C’est le temps de la nature », cadrent avec l’esprit des activités liées au vélo. Qu’il soit utilisé en tant que moyen de transport pour réduire les émissions de carbone ou dans sa version mountain bike pour profiter des plaisirs de la nature, le vélo a plus que jamais sa place dans la Journée mondiale de l’environnement.

 

Chaque année, cette journée vise à mobiliser les États, les entreprises, les célébrités et le grand public autour de problématiques environnementales urgentes et à promouvoir les avancées en direction des Objectifs de développement durable dans le domaine de l’environnement.

 

Le thème de la biodiversité choisi pour 2020 met l’accent sur la nécessité de restaurer la nature et d’inverser le processus de perte de la biodiversité. Ces célébrations contribueront à alimenter la dynamique engagée et à unir la communauté mondiale autour d’actions tournées vers un changement positif.

 

Parmi ces actions, citons la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021–2030), une initiative mondiale visant à rétablir la relation entre les humains et la nature, et pilotée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et ses partenaires. Le PNUE travaille également avec les dirigeants mondiaux à l’élaboration d’un nouveau et ambitieux Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 afin de concrétiser la Vision pour 2050 : vivre en harmonie avec la nature.

 

La Colombie accueille les célébrations de l'édition 2020

 

Chaque Journée mondiale de l’environnement est accueillie par un pays différent, où se déroulent des célébrations officielles. Pour 2020, le pays hôte est la Colombie (en partenariat avec l’Allemagne), qui organise ce 5 juin un large éventail d’événements marqués par des interventions d’experts du monde entier en matière de biodiversité. Vous pouvez y accéder en cliquant ici.

 

La Colombie a été placée sur le devant de la scène médiatique ces dernières semaines en raison des mesures prises par ses villes en réponse à la pandémie de COVID-19. Le vélo a été mis en avant comme un moyen économique de respecter la distanciation physique en toute sécurité lors de ses déplacements. C’est ainsi que la ville de Bogotá a rapidement aménagé 76 km de pistes cyclables temporaires sur ses artères principales (en plus du réseau existant de 550 km) et lancé des programmes de partage de vélos pour les personnels de santé.

 

Par ailleurs, le World Resources Institute a indiqué que la Colombie a récemment édité une nouvelle carte routière nationale axée autour de la mobilité urbaine et régionale qui met l’accent sur les possibilités de transport durables en encourageant la pratique du vélo et de la marche.

 

La biodiversité et le sport

 

Le lien entre la biodiversité et le sport est de plus en plus mis en valeur par des initiatives lancées par la communauté sportive. En effet, de nombreux événements nécessitent un environnement naturel sain et portent la responsabilité de le protéger. Pour accompagner ces mesures, l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN) a publié un nouveau guide lors du Jour de la Terre, en collaboration avec le Comité International Olympique (CIO).

Cet ouvrage, intitulé Mitigating biodiversity impacts of sports events (Atténuer les impacts des événements sportifs sur la biodiversité), fournit des recommandations aux organisateurs d’événements sportifs s’agissant de la réduction proactive et systématique de l’impact sur la biodiversité, et de la préservation de cette dernière sur l’ensemble du processus de planification.

Le guide cite également plusieurs exemples liés à des événements autour du vélo :

 

-Les mesures prises par le Comité d’organisation des Jeux Olympiques 2012 de Londres pour réduire l’impact sur la biodiversité le long du parcours des épreuves de cyclisme sur route, au regard notamment du grand nombre de spectateurs dans des zones sensibles ;

-Le programme de gestion de l’environnement exemplaire de l’Absa Cape Epic (la plus grande course à étapes de moutain bike hors route du monde, avec prise en charge totale des concurrents), qui contient des paramètres tels que les niveaux de perturbation écologique, les dégâts sur la végétation et la maîtrise des déchets, tous liés à la préservation de la biodiversité ;

-La collaboration entre Absa, partenaire du tour cycliste Cape Epic en Afrique du Sud, et le Cape Leopard Trust ;

-Le partenariat lancé en 2018 entre le Tour de Grande-Bretagne et l’organisation caritative I Dig Trees, qui consiste à planter de jeunes arbres au nom des vainqueurs de chaque étape de la course. L’objectif est de compenser les émissions de carbone associées à l'événement, et d’améliorer les espaces verts en tant que lieux privilégiés pour les loisirs et l’accès à la biodiversité ;

-La réduction de l’impact sur la biodiversité des transports et de la circulation au sein des sites lors des événements sportifs, en encourageant le recours à la mobilité active avec des itinéraires piétonniers et cyclables.

 

Le PNUE et la promotion du vélo

 

Le thème principal de la JME 2020 est la biodiversité mais le PNUE joue également un rôle fondamental dans la promotion du vélo. C’est ainsi que le Programme Partageons la Route aide les États et les parties prenantes des pays en développement à abandonner les politiques donnant la priorité à la minorité d’habitants se déplaçant en voiture pour privilégier l’investissement dans des infrastructures destinées à la majorité : ceux qui marchent et font du vélo. Ces initiatives permettent de veiller à ce que l’action politique et les investissements dans les infrastructures de transport répondent aux besoins des millions de personnes à travers le monde qui utilisent le vélo comme moyen de déplacement principal.

 

En 2017, le PNUE a également collaboré avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU) sur un rapport intitulé Riding towards green economy: Cycling and green jobs. Parmi les nombreuses recommandations formulées, ce document indique que 435 000 emplois pourraient être créés dans le secteur du vélo si 56 grandes villes de la région paneuropéenne affichaient la même part modale du vélo que Copenhague.

 

La Journée mondiale de la bicyclette du 3 juin a célébré le vélo en tant qu’instrument de mobilité et de connectivité à zéro émission (voir la vidéo du PNUE). En ce 5 juin, nous vous invitons tous à rouler #ForNature, pour la nature, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement !

 

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