Nouveau coronavirus : informations importantes

févr. 20, 2020, 11:29

Depuis la fin de l’année 2019, une épidémie de pneumonies (Covid-19) dues à un nouveau virus de la famille des coronavirus, appelé le « SARS-CoV-2 », est apparue en Chine, dans la cité de Wuhan (province de Hubei). A partir de cette ville, le virus s’est rapidement propagé vers d’autres métropoles chinoises, mais aussi dans d’autres pays asiatiques et européens.

On a recensé à ce jour plus de 74’000 cas d’infection au virus SARS-CoV-2, dont la très grande majorité en Chine, et 2’100 décès. Si des personnes de tous âges peuvent être infectées par ce virus, les personnes âgées ou souffrant de maladies préexistantes (asthme, diabète, maladies cardiaques) semblent plus vulnérables aux formes graves de l’infection. 

La période d’incubation de la maladie (temps qui s’écoule entre l’infection et l’apparition des signes cliniques) est actuellement estimée à environ 14 jours. Il est cependant possible que les personnes infectées par le SARS-CoV-2 soient contagieuses avant de présenter des signes cliniques.

La maladie, Covid-19, se présente comme une infection respiratoire avec une fièvre supérieure à 38°C, chez une personne ayant voyagé ou séjourné dans la province de Hubei dans les 14 jours précédents, ou ayant été en contact étroit avec une personne à l’infection confirmée. Toute suspicion de Covid-19 doit être confirmée par un médecin après enquête sur les voyages effectués par le patient, ses contacts et les résultats d’une analyse spécialisée de laboratoire qui seule permet de confirmer définitivement le diagnostic. Le 30 janvier, devant l’extension de l’épidémie, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré un état « d’urgence de santé publique internationale ».

Cette épidémie soudaine affecte aussi le monde du sport. Les Championnats du Monde d'athlétisme en salle, prévus à Nankin en Chine du 13 au 15 mars, ont été repoussés à 2021, le Tour of Hainan a été annulé, le Grand Prix de Chine de Formule 1 prévu le 19 avril a été reporté, de même que les épreuves de ski alpin sur le futur site olympique de Pékin 2022 à Yanqing (15-16 février), les tournois de rugby à 7 de Hong Kong et Singapour prévus en avril, les tournois de qualification olympique de boxe, etc. Les compétitions sportives qui rassemblent de très nombreuses personnes peuvent en effet constituer un environnement à risque de contamination, ce qui nécessite la prise de mesures raisonnées et adaptées. Il est à noter de même que le sommet SportAccord 2020 qui devait se tenir à Pékin du 19 au 24 avril vient aussi d’être annulé pour des raisons sanitaires.

Des actions concrètes sont à envisager dans deux situations différentes :

1. Les compétitions internationales se déroulant en Chine.

Compte tenu de l’extension potentielle de l’épidémie et des données régulières de cas cliniques confirmés, il est justifié de repousser toutes les compétitions prévues jusqu’à ce que les données épidémiologiques soient plus rassurantes. L’UCI a pris la décision, avec l’Association Cycliste Chinoise, de reporter les évènements cyclistes prévus en avril et mai prochains. Le 15 mars, l’UCI communiquera les nouvelles dates des compétitions qui seront organisées plus tard dans la saison ainsi que la liste des épreuves qui seront annulées.
 
2. Les compétitions internationales hors de Chine, accueillant des délégations de pays à risque.
Il est important pour l’UCI de veiller au maintien de l’état de santé de l’ensemble des athlètes participant à des courses internationales. C’est pourquoi l’UCI rappelle la nécessité d’appliquer strictement les recommandations émises par l’OMS et les consignes des instances nationales en charge de la santé publique.

A cet égard, l’UCI recueillera des informations sur les déplacements et les lieux d’entraînement des membres de ces délégations (coureurs et membres du staff) pendant les trois semaines qui précèdent la compétition.

Des informations précises seront apportées sur les mesures sanitaires prises avant l’arrivée sur le site de la compétition afin de préserver les coureurs et le personnel technique des risques de contamination.

Le responsable du service médical de l’épreuve (CMO) sera en contact étroit avec les autorités sanitaires du pays, les ayant avertis de l’organisation de la compétition et s’enquérant des mesures particulières à prendre.

Les recommandations publiées par l’OMS afin de réduire le risque d’exposition au virus seront largement diffusées. Ces recommandations ne sont pas spécifiques au Covid-19, mais applicables pour toutes les maladies infectieuses respiratoires (se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, éviter autant que possible de se toucher la bouche, le nez ou les yeux, éternuer et tousser dans le creux du coude ou dans un mouchoir).

L’UCI suit quotidiennement l’évolution de la situation épidémiologique et les conséquences potentielles sur l’organisation de compétitions internationales avec le double souci de préserver les coureurs de tout risque de contamination et d’éviter la diffusion du SARS-CoV-2 dans d’autres pays.