BMX Racing : cap sur Tokyo pour cinq stagiaires du Centre Mondial du Cyclisme UCI

juil. 21, 2021, 09:26

Cinq des 48 spécialistes de BMX Racing qualifiés pour les Jeux Olympiques de Tokyo se sont entraînés cette année au Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI, à Aigle (Suisse).


Il s’agira de la première participation aux JO de la Japonaise Sae Hatakeyama ainsi que des représentants suisses Zoé Claessens et Simon Marquart. Le Néerlandais Niek Kimmann et le Japonais Yoshitaku (Yoshi) Nagasako disputeront quant à eux leur deuxième édition des Jeux après Rio 2016. Au Brésil, Yoshi avait atteint les quarts de finale et Niek avait passé tous les tours pour atteindre la finale à huit, dont il avait pris la septième place.


Les cinq coureurs ont peaufiné les derniers détails de leur préparation à Papendal (Pays-Bas), où la première ligne droite de la piste de BMX est une réplique de celle sur laquelle auront lieu les épreuves de Tokyo. Leur entraîneur au CMC UCI, le Britannique Liam Phillips, lui-même Champion du Monde BMX UCI en 2013, a disputé les trois dernières éditions des Jeux Olympiques. Il est donc bien placé pour encourager ses protégés à profiter au maximum du défi qui s’offre à eux : « Ils sont jeunes et ils auront d’autres opportunités. Je compte m’appuyer là-dessus pour les rassurer, en leur disant que ce n’est pas la dernière étape de leur aventure... Il s’agit tout simplement pour eux d’une occasion fantastique de se produire sur la scène mondiale. Je veux qu’ils profitent au maximum de cette expérience, qu’ils aient le sourire et qu’ils s’éclatent. Comme dans n’importe quelle autre compétition ! »


Nous avons recueilli les impressions de trois des stagiaires du CMC UCI avant leur départ pour Tokyo et son Ariake Urban Sports Park.


Zoé Claessens (SUI)

Agée de 20 ans à peine, Zoé Claessens connaît le contexte olympique pour avoir participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires (Argentine) en 2018. Elle y avait décroché l’argent dans l’épreuve mixte par équipes, ce qui lui avait permis de remporter la compétition féminine.


Sacrée Championne d’Europe Elite à Zolder (Belgique) au début du mois, deux ans après son sacre européen en Juniors, la Suissesse poursuit un itinéraire qu’elle emprunte depuis son plus jeune âge.


« Mon père a créé le club d’Echichens, l’un des premiers clubs en Suisse. Après, j’ai deux frères qui ont aussi commencé le BMX, et moi j’ai suivi. J’ai toujours fait du BMX quand j’étais jeune. Au début, je n’étais pas trop compétitive. Vers l’âge de 16 ans, j’ai vraiment commencé à faire d’assez bons résultats et ça m’a donné la motivation pour continuer à fond. »


A Tokyo, la Suissesse entend aborder les épreuves avec le maximum de décontraction possible : « Je compte faire ma course comme si c’était une course normale, car ce sera avec les mêmes personnes. Ce sera peut-être dans un environnement différent, mais avec les mêmes personnes. »


Yoshitaku Nagasako (JPN)

Yoshi a passé l’essentiel de ces 20 dernières années sur un BMX. Il est un habitué du CMC UCI depuis son premier séjour à Aigle, en 2012. Il a rencontré Liam Phillips lorsque celui-ci n’avait pas encore arrêté sa carrière sportive. Il était d’ailleurs au départ de la finale des Championnats du Monde UCI lorsque son entraîneur actuel a remporté le maillot arc-en-ciel : « Je garde de bons souvenirs, notamment des podiums de Coupe d’Europe et des finales de Coupe du Monde UCI partagés avec Liam. »


Le Champion du Japon espère que son haut niveau contribuera au développement de la discipline sur l’archipel et en Asie : « Le BMX Racing est confidentiel au Japon et même en Asie. Mais je pense que ce qu’ont fait les Européens peut être reproduit chez nous. J’espère faire partie des spécialistes qui montreront de quoi les Asiatiques sont capables », annonce le rider de 27 ans, qui s’apprête à disputer ses deuxièmes Jeux Olympiques d’été.



Sae Hatakeyama (JPN)

A l’instar de ses partenaires d’entraînement, Sae baigne dans le BMX depuis sa plus tendre enfance.


« Mon père était à la recherche d’un sport que l’on pouvait pratiquer en famille. Un jour, il lisait un magazine et il a trouvé une piste de BMX. A l’époque, j’étais encore un bébé alors j’ai commencé plus tard. J’ai fait ma première compétition de BMX à quatre ans, donc je ne m’en souviens pas ! »


La qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo a été un soulagement pour Sae, victime d’une chute en janvier 2020 et incapable de disputer les manches de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI en Australie cette année-là : « J’attendais, je suivais ça en direct et j’attendais de voir comment ça se passait, donc j’étais assez stressée ! »


Avec son billet pour les JO en poche, la jeune fille de 22 ans est déterminée à savourer l’événement au maximum : « Rares sont les gens à avoir la chance de vivre des Jeux Olympiques, alors j’ai l’intention de prendre du plaisir et de donner le meilleur de moi-même. Je crois que si je me donne à 100 %, le résultat viendra tout seul. »


Pour suivre les interviews avec les stagiaires BMX du Centre Mondial du Cyclisme UCI dans leur intégralité, rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’UCI en cliquant ici.