Itzulia Basque Country, une célébration du cyclisme basque

Quelques-uns des meilleurs grimpeurs du monde sont réunis au Pays Basque cette semaine pour la 59e édition de l’Itzulia Basque Country, qui a une double vocation : offrir aux escaladeurs un formidable terrain d’expression et permettre aux spécialistes des classiques ardennaises de préparer leurs rendez-vous qui approchent à grands pas.

Le Pays Basque est un terrain de jeu propice aux grimpeurs. Il y a des côtes à perte de vue, dont certaines plaisent particulièrement aux puncheurs. L’escalade fait partie de la culture locale. La région pourrait même revendiquer le titre de capitale mondiale de la montée à vélo.

Le Tour du Pays Basque est une vraie célébration de cette culture de l’escalade. Le parcours comporte 22 côtes répertoriées jusqu’à l’arrivée à Eibar, parmi lesquelles quelques fameuses ascensions dont celle d’Arrate. Pas une seule étape plate figure au menu!

Au fil des ans, la course a continué à enthousiasmer les fans de la région même lorsque le cyclisme basque a connu ses périodes de déclin. Cinq ans après la disparition de l’équipe Euskaltel-Euskadi, les choses semblent se remettre d’aplomb pour les coureurs basques et leurs supporters. Le renouveau du cyclisme basque est incarné cette semaine par la présence très attendue de Ion Izagirre (Astana) et Mikel Landa (Movistar).

Landa, qui a déjà terminé sur le podium des Grands Tours, a terminé 2e l’an passé de l’Itzulia – ainsi s’appelle désormais l’évènement dans la langue locale. Izagirre était 3e, pour la première fois de sa carrière alors que son éclosion comme l’un des meilleurs spécialistes mondiaux des courses d’une semaine est somme toute assez récente.

Les Espagnols ont connu beaucoup de succès au Tour du Pays Basque mais aucun Basque ne s’est imposé au classement général dans la décennie en cours. L’épreuve compte à son palmarès récent des gros calibres comme Nairo Quintana, Alberto Contador, Joaquim Rodriguez, Alejandro Valverde et Primoz Roglic. Cette année, sont à l’affiche Geraint Thomas et Michal Kwiatkowski (Sky), Dan Martin (UAE Team Emirates) et Adam Yates (Mitchelton-Scott).

La génération actuelle des coureurs basques a les capacités de bouleverser la hiérarchie supposée. La connaissance du terrain joue en leur faveur, au milieu des vertes collines sur lesquelles ils se sont entraînés toute leur vie. Et leur motivation est forte de se coiffer au terme de l’épreuve de la txapela offerte comme couvre-chef au vainqueur. « C’est la course que tout coureur basque rêve de gagner », a lancé l’an dernier l’autre Izagirre, Gorka.

A propos des jeunes coureurs basques en lice, ils bénéficient déjà d’un nombre important sur la liste des engagés. Les coureurs du deuxième niveau, membres des équipes Euskadi Basque Country-Murias, Caja Rural-Seguros RGA et BH-Burgos regorgent de talents basques émergents. Pour eux, le Tour du Pays Basque est l’occasion rêvée de montrer ce dont ils sont capables, sur les routes qui leur sont familières, encouragés par leurs supporters.

La revitalisation du cyclisme basque est en marche. Sur ses routes escarpées, le Tour du Pays Basque ne peut que confirmer sa prédominance comme l’un des plus hauts lieux du cyclisme mondial.